Le triangle de Karpman pour améliorer nos relations

Dans nos relations, qu'elles soient d'ordre privé ou professionnel, c'est un peu comme avec le piano. Il y a ceux qui sont bien accordés avec lesquels nous pouvons jouer de belles partitions. Et il y a les autres, les désaccordés...

En partant du principe que nous préférons nous épanouir dans nos relations, nous avons sans doute mieux à faire que de perdre notre temps et nos énergies dans les relations stériles, voire malsaines et fatigantes.

Le triangle de Karpman, appelé aussi triangle dramatique, met en avant les jeux de rôle que nous sommes susceptibles d'adopter inconsciemment et qui nuisent à l'harmonie et à l'efficacité de nos relations.  

L'objet de cet article n'est pas de se juger mais toujours de garder un regard bienveillant sur soi.

Dans ce jeu qui se trame, aussi bien au travail qu'à la maison, ou avec les amis, il y a trois rôles principaux, la victime, le sauveur et le persécuteur, appelé aussi boureau.

Il peut nous arriver à tout moment de nous glisser dans l'un de ces rôles. Pour mieux comprendre et repérer ces rôles qu'il peut arriver à chacun d'adopter, apprenons à les connaître pour mieux les identifier.

 

* La victime

Elle se dévalorise souvent, se plaint, se sent impuissante et a tendance à subir sa vie. Elle a le sentiment d'avoir toujours besoin d'aide et cherche de la protection, de l'attention. Elle cherche un sauveur qui va la prendre sous son aile. mais, elle devient aussi avec ce comportement une proie idéale pour un persécuteur. 

 

* Le sauveur

Toujours prêt à aider les autres, même si on ne lui a rien demandé. Il est en quête de reconnaissance et de valorisation, se plie en quatre pour les autres. La victime va lui permettre de jouer son rôle et d'assurer finalement sa supériorité. Le sauveur infantilise ceux qui entrent dans son jeu et les empêche d'assumer leurs responsabilités et de grandir.

 

* Le persécuteur

Il a besoin de dominer. Il critique, dévalorise, culpabilise, manipule pour arriver à ses fins. En réalité, il est lui-même bien souvent dominé par ses peurs des relations. Il construit une estime de soi illusoire sur le dos des autres, et notamment de ses victimes qui entrent dans son jeu.

 

On peut deviner que finalement, chacun peut aussi trouver son compte en entretenant ce genre de relations. Le persécuteur décharge son agressivité sur la victime, qui va ainsi pouvoir se plaindre et trouver un sauveur pour se décharger. Le sauveur a l'occasion de se sentir utile.

 

Même si nous avons un rôle de prédilection, nous pouvons changer de costume. Le sauveur frustré du manque de reconnaissance de la victime peut devenir persécuteur. Tout comme la victime, en cherchant à se protéger du persécuteur. Qui lui même peut alors glisser dans le rôle de la victime.

Quand nous prenons conscience de ce petit jeu, c'est pour mieux en sortir et éviter d'y rentrer lorsqu'on vous y invite. On peut se demander quel rôle il nous arrive d'endosser. Avec qui? Quelles en sont les raisons?

 

En apprenant à s'estimer, à avoir confiance en soi, à gérer sa colère (persécuteur), et à être responsable de sa propre vie (victime), nous nous donnons la permission d'établir et d'évoluer dans des relations saines et enrichissantes, où chacun est gagnant, respectueux de soi et des autres.

Nous agissons en adulte responsable et laissons les autres faire de même.